vendredi 9 janvier 2009

Divagation de Le Pen sur Bernard Antony - Communiqué de presse du Pays Libre



Dans "Minute" daté de ce jour (mercredi NDLR) parait un droit de réponse de Jean-Marie Le Pen concernant une brève publiée il y a quelques semaines, dans laquelle l’hebdomadaire citait Bernard Antony déclarant notamment que ce n’est pas lui qui a quitté le FN mais le FN qui l’a quitté.

Le Président du FN répondant : « c’est faux. Antony a démissionné et le FN n’a pas souhaité de récupérer (sic)».

Jean-Marie Le Pen divague. Bernard Antony a uniquement démissionné du bureau politique en juillet 2003. C’est Louis Aliot, devenu pour beaucoup "Loulou la Purge", qui déclarait fin 2003 que Bernard Antony ne faisait plus partie du FN alors que sa carte restait valable jusqu’en avril 2004 . Par ailleurs, Bernard Antony n’a jamais souhaité être « récupéré » par un parti ayant abandonné les points essentiels de son programme sur les questions de la vie, de l’immigration et de l’islamisation.

A l’heure où la France et l’Europe traversent une crise économique et sociale sans précédent, il est navrant de voir le Président du Front national se livrer à ce genre de chicaneries sans intérêt pour le combat politique qu’il devrait mener et que, pour notre part, nous continuons de mener avec détermination.




Libre commentaire : Bernard Antony démissionnant du Bureau Politique du Front National, Le Pen le prit très mal. Alors que Bernard Antony ne faisait que marquer sa désapprobation et ses désaccords, tout en désirant demeurer militant de base au sein du FN, il se fit exclure en catimini par Louis Aliot. En 1988, Louis Aliot terminait « Premier de la classe » lors de l'Université d'été du FNJ, dans des conditions dignes et humaines. Ses camarades faisant bombances et ripailles, le samedi soir, en veillée nocturne, au bord du lac de l'ancien château du CNC à Neuvy sur Barangeon, (comme il se doit quand on est entre jeunes nationalistes), lui révisait sagement dans le dortoir et relisait ses antisèches. Le lendemain matin, seul lui et deux autres « sages » étaient en état de débattre avec ... Carl Lang, dernière épreuve avant la notation finale. Les autres dormaient profondément après une nuit à festoyer auprès du feu et à chanter sous les étoiles. Cette année là, Carl Lang passait définitivement le flambeau du FNJ au seul Martial Bild, son ami avec qui il l'avait dirigé depuis le début. Carl Lang conduisait brillamment les ateliers de propagande ainsi que les fameuses épreuves de débat, mais sa préférence allait aux démonstrations de boxe française et thaïlandaise Il gardait en mémoire la règle « 60 – 30 - 10 », à savoir que l'activité militante idéale c'est 10% de gestion administrative, 30% de réflexion et 60% d'action, autrement il y a déséquilibre. Le politique n'oubliait pas le kinésithérapeute, lui qui avait en tête le « mens sane in corpore sano » des anciens gréco-romains. Après l'effort, il passa donc à l'épreuve du débat où il jouait le rôle du méchant adversaire antinational face au candidat. Ce candidat (déjà) résiduel, ce fut donc Louis Aliot. Et le bougre l'emporta, faute de combattants, et ce fut Carl Lang lui même qui lui remis le prix. Il conserva précieusement le diplôme, c'était son heure de gloire, il avait tellement travaillé pour cela. Sa famille et ses proches étaient aux anges. A cet instant, il ne s'imaginait pas une seule seconde (et nous non plus !) devenir secrétaire général du Front National, d'autant qu'à cette époque, dans les différentes promotions, il y avait du bon et surtout du largement meilleur. Il faut dire aussi que cette année là, c'était encore Jean Pierre Stirbois à la barre. Soutenir la comparaison relevait de l'exploit. Quelques mois plus tard, il décédait tragiquement dans un terrible et trouble accident de voiture. Le Front National était alors grand et il lui fallait quelqu'un de solide pour occuper le poste vacant. Ce fut donc ... Carl Lang qui fut choisi. Plus tard, bien plus tard, après bien des purges et turpitudes, « on » démissionna Car Lang, revenu aux affaires pour aider à sauver le mouvement, et « on » le remplaça par Aliot, tout un symbole. L'histoire a des rebonds curieux et « on » a les secrétaires généraux qu'on mérite. L'anecdote est authentique. Elle nous a été livrée par un ancien « camarade de promotion » dudit secrétaire général du carré, cette personne étant toujours membre du FN et soutenant Carl Lang comme Bruno Gollnisch. Carl Lang ne doit rien regretter, car aujourd'hui, il pourrait, sans être méchant, paraphraser une célèbre publicité en inversant son slogan et dire : « Aujourd'hui, il est le dernier ». Mais cela n'en vaudrait pas la peine. Entre nous, au moment de repartir de l'avant, il vaut mieux en rire...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est la première fois que je visite votre blog, et donc aussi que j'y laisse un petit commentaire. Ce qui m'impressionne le plus en ce moment, c'est que plus il y a de patriotes qui critiquent la stratégiedes Le Pen, Aliot et consorts, plus il y a de militants qui quittent le FN, plus les soit disant cadres du Front exagèrent et deviennent sectaires et extrémistes. Je ne fais que constater. Il suffit de regarder et d'avoir des yeux pour le constater.

La presse nationale est de plus en plus divisée au sujet du Front, des dizaines de sites internet critiquent officiellement la direction actuelle et la voie désastreuse où elle s'est engagée, engageant avec elle ceux qui restent mais qui n'en veulent pas et qui finiront bien par partir. Quantité de mouvements existent en dehors du Front, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Et l'immense majorité ne sont en aucun cas des dissidents, puisqu'ils veulent le retour à ce que tout le monde appelle les valeurs éternelles du Front.

Quand je regarde le Front actuel, je vois bien que sans l'aide du PP et Convergences Nationales, la situation serait encore pire. Ce ne sont plus quelques centaines qui ne sont pas d'accord, mais des milliers. Or, quand je vais sur de rares blogs ou forums totalement inféodés à Marine Le Pen et à son clan, je lis toujours les mêmes phrases qui relèvent soit de la pure propagande, soit de la méthode coué puissance 10.000. L'autre jour, je lisais par exemple ceci à propos de Carl Lang : "99% des forces nationales du Front ou d'ailleurs sont en total désaccord avec Lang le dissident" ! J'ai du me pincer pour y croire ! Ce n'est pas avec de pareilles stupidités que le Front va se relever c'est une certitude.

Quand j'en parle autour de moi, (et l'émission de radio de M Lang n'a fait que le confirmer), ce serait plutôt l'inverse, et je constate qu'une grande majorité suivent Carl Lang sur ses positions, ses analyses et son action. De plus, en dehors d'une poignée risible, je n'ai jamais constaté la moindre haine pour Carl Lang de la part de militants du Front.

Il vaut mieux d'ailleurs, car je suis persuadé que ce qui s'est passé ailleurs en Europe arrivera aussi en France. Il va y avoir trois mouvements électoraux qui devront apprendre à cohabiter, et donc à avoir des relations entre eux. Le Mouvement de Carl Lang (dont je serais et pour qui je souhaite une vocation majoritaire), le Front et les Identitaires.

Pour le moment, il ne faut pas s'occuper des scores électoraux, il faut bâtir patiemment et viser les régionales de 2010 comme étant le vrai point de départ. Celui qui aura le plus grand nombre d'élus sera le mieux placer en vue de la présidentielle de 2012.

Comme le dit Martinez, il ne faut pas avoir peur. Le nouveau Mouvement de Carl Lang, Le MNR, la "maison de la vie et des libertés", "Le Pays Libre" de Bernard Antony, les "Identitaires", la NDP et les autres doivent s'unir pour les prochaines régionales, si ce n'est déjà fait pour les européennes. Cette union entrainera avec elle les militants sincères du FN qui veulent une ligne claire sur les bases fondamentales et qui refusent la spirale de la défaite. Sur cette base là, je crois réellement non pas à un ras de marée bien sur, mais à l'élection de plusieurs conseillers régionaux permettant l'émergence officielle de la grande formation que nous désirons tous.